Cela faisait longtemps – 7 ans exactement – que Slipknot n’avait pas sorti un live. Il fallait donc combler ce vide car entre temps il s’est passé beaucoup de choses dans le groupe.

Entre les changement de personnel et un nouvel album , il semblait en effet que le groupe de l’Iowa pouvait se permettre un troisième DVD/BluRay live. C’est donc à Mexico que les lascars ont décidé d’envoyer la sauce devant un public ‘muy caliente’.

Côté setlist, je ne vais pas dire que c’est la douche froide mais elle me laisse pour le moins circonspect. Avec 5 albums au compteur, caler 8 titres du premier sur une setlist de 17 contre 3 seulement du petit dernier, c’est pour le moins étonnant. All Hope Is Gone est le moins bien servi avec 1 chanson, Iowa et Vol.3 auront droit à respectivement à 3 et 2 représentations. A moins que le groupe n’ait décidé de servir une setlist champagne à son public mexicain ce qui ne serait pas étonnant. Bref, si oublie quelques titres mous du zbi, c’est du Slipknot grand cru qui fait valser du muchacho en mode pas content.
A côté du live, on retrouve un doc sur les fans mexicain ainsi que quelques vidéos des répétitions (trop court!) et les traditionnelles interviews.

Côté réa, vu le budget dont dispose désormais le groupe pour ses pitreries, forcément ça dépote. On peut discuter du fait que le son des guitares soit trop gras pour être honnête et que la batterie sonne toujours comme si Jordison était aux fûts mais ce serait pinailler. Tout le monde est présent dans le mix (si si je vous jure), on entend tout, y compris les quelques ratés des guitares ou bien Corey au bout de sa vie tant il semble manquer de souffle par moment. L’image est belle et le montage dynamique sans pour autant filer des crises de spasmophilie au premier épileptique venu.

Sur la prestation en elle même que dire? Que dire? Simplement que quiconque a déjà vu Slipknot sur scène sera en terrain connu. Les gimmicks scéniques sont connus et usés jusqu’à la corde mais qu’importe, c’est balancé avec conviction à un public qui n’attend que ça donc si le public est content tout va bien. A noter que Corey fait toujours l’effort de balancer quelques mots dans le patois local – ça me rappelle un cours de français improvisé dans les backstages du Fury Fest ça… Bref, la machine est ultra rodée et ça fait le taff plus que bien.

Gros live, grosse prod’, show à l’américaine, tout y est pour plaire. Ne lui manque qu’un poil d’originalité pour en faire un truc de folie – je pense surtout à la prestation en elle même. Le truc est trop sur des rails et il n’y a plus l’effet « wahou » des débuts mais qu’importe.
En fait le seul truc qui pêche dans le machin c’est le titre qui est pour moi une usine à jeu de mots quasi infini. Pensez donc Day Of The Guano…