Aujourd’hui, nous allons nous intéresser au cas de The Northern Sanctuary, second offrande de Witherscape, dernier projet en date de Dan Swanö et de son compère Ragnar Widerberg.

Trois ans après The Inheritance, album unanimement salué par tous mais bien vite tombé dans l’oubli, la faute a une approche un poil trop élitiste, des compos inutilement complexes mais aussi et surtout l’épreuve du temps. Notre duo infernale revient avec ce nouvel album, dans la droite ligne de son prédécesseur mais les retouches et autres mises à jour de rigueur.

Witherscape - The Northern Sanctuary

Exit donc le Death prog trop bavard, dites bienvenue à un Death prog plus direct, moins bavard et sachant coller une mélodie imparable dès que l’occasion se présente. Nos lascars ont également conservé le chant 50% growl, 50% clair pour un résultat tout simplement somptueux. Le chant Death de Swanö fait tout autant merveille que les passages claires qui trouvent le parfait équilibre entre sobriété et mélancolie sans jamais tomber dans le cucul ou le facile.

Comme je l’évoquais plus haut, le disque évite l’écueil les longueurs de son prédécesseur en renforçant ici les accroches ultra efficaces à grand coup de mélodies et refrains imparables – toujours soutenu par des claviers que certains qualifieront de kitchouille et que je trouve pourtant tout à fait de circonstances – Rapture Ballet est d’ailleurs un parfait condensé de tout cela.
Le tout s’enchaîne sans temps mort  ni baisse de qualité jusqu’à la chanson qui donne son nom à l’album. Un morceau de bravoure de pas moins de 13 minutes dans laquelle Swanö fait montre de tout l’étendu de son savoir en passant en revue quasiment tout le catalogue de ses connaissances. Et là pour le coup, nos 2 oiseaux retrouvent par moment les travers du précédent disque et rend le titre un poil indigeste. Cela reste néanmoins assez grandiose dans la réalisation.

Le génie de Swanö n’a pas fini de nous épater tant le mec semble capable d’enquiller les morceaux bluffants les uns à la suite des autres sans donner l’impression de forcer son talent. The Northern Sanctuary est en tout point une réussite, un vrai disque plaisant qu’on peut se passer en boucle sans sourciller tant il fait voyager et passer par tout un tas d’émotions différentes en l’espace d’un titre. Je vous renvoie à la fabuleuse The Examiner.

Svensk kvalitet, puisqu’on vous le dit.