72 mois que Toxic Holocaust n’avait plus rien sorti, 72 mois durant lesquels l’homme orchestre du Thrash/Crossover US a mis à profit pour tourner, virer ses musiciens. Bref tout ce qu’on peut faire en 72 mois.

De fait après un si long silence, une question évidente se pose: est-ce le retour du roi ou bien 72 mois de pseudo hiatus n’ont pas suffit à le rendre créatif? Comme d’habitude, la réalité est quelque part entre les 2.

Au four et au moulin (littéralement), Mr Grind a tout fait tout seul: guitare, basse, batterie et chant. Résultat, durant la quarantaine de minute que dure Primal Future: 2019, Joel Grind déroule tout son savoir faire. Ca va vite, le riff « thrash as fuck » est efficace et c’est aussi pensé pour le headbang. Rien de bien nouveau sous le soleil donc si ce n’est pas la puissance de feu toujours aussi jouissive qui renvoie tantôt à Sodom tantôt à D.R.I. Oui c’est vieux mais c’est assumé, en témoigne la pochette du disque qui indique clairement que Primal Future est une sorte d’hommage au Thrash bien punkisant qui faisait fureur dans les années 1980. Ce que la prod retranscrit par ailleurs assez bien avec ce côté primitif et cet esprit faussement DIY car la chose a été clairement réfléchie.

Pas grand chose à dire de plus. Primal Future est un bon disque. Pas de révolution à attendre, juste des titres ultra efficaces qui raviront les amateurs.