En attendant le super groupe numéro 5 de 2014, je vous propose déjà de parler du numéro 4. Celui du jour se nomme Devil You Know et regroupe un certain nombre d’acteurs connus de la scène Metalcore.

Mettez aux fûts le mec qui a commis la batterie sur le dernier Fear Factory – The Industrialist, faites le s’acoquiner avec Francesco Artusato et sa 8 cordes – qui se joignent bien volontiers à l’aventure voyant All Shall Perish en train de périr, envoyer ce dernier débaucher un de ses anciens compères nommé Roy Lev-Ari, mettez en plus le revenant Ryan Wombacher qui se tournait les pouces depuis la fin de Bleeding Through et pour finir vous ajoutez le tout récent chômeur Howard Jones et vous obtenez un line-up relativement cohérent, burné comme il faut et au fort potentiel Metal/Deathcoreux.

The Devil You Know - The Beauty Of Destruction

Et de ce point de vue là, Devil You Know répond parfaitement aux attentes. Peut-être même trop. En effet, le groupe propose sur The Beauty Of Destruction un Metalcore aussi efficace qu’il est générique. C’est techniquement irréprochable mais ça manque d’âme. Chacun a beau jouer sa partition de main de maître, il ne se dégage pas grand chose du disque, les quelques bons moments passent dans l’indifférence la plus totale et les quelques inspirations guitaristiques de la paire Artusato / Lev-Ari se perdent dans les méandres de la douzaine de titres que compte le disque.

Mais le plus triste dans tout ça est la prod du bousin dont le coupable se nomme Logan Mader (oui LE Logan Mader) qui nous a habitué à beaucoup mieux car là, on frôle la catastrophe. Le mixage n’aide pas, certes, mais ça manque de puissance et ça plombe les compos. Cette batterie surcompressée qui sonne triggée à mort est d’un artificiel… mon dieu… Les grattes sont accordées bien bas, ça se sent, ça s’entend cependant on ne profite pas de la lourdeur de leur son et encore moins de l’aspect gras et massif qu’elles sont censées produire. Mais pire que tout, se sont les effets sur la voix d’Howard qui font vraiment tâche. Merde quand on écoute sa voix les disques de KsE on est à des années lumières de ce qu’on entend là. Si au moins j’avais retenu un des titres de l’album je pourrais donner des exemples mais absolument rien n’a retenu mon attention. Enfin si quelques plans ici ou là mais je suis bien incapable de dire sur quels morceaux. Et ça quand ça se produit en général, ce n’est pas bon signe.

Voila, voila, voila… bon… ben maintenant on va tâcher de passer à autre chose.