Alors aujourd’hui je vous présente la bande de revenants la plus bruyante de la scène métal actuelle : The Agony Scene. Après une séparation houleuse faisant suite à un premier album plutôt bien accueilli, les revoilou avec un line-up renouvelé à 40% et une patate qui fait plaisir.

Attention disque méchant.

Après une petite intro pas transcendante, il faut bien le dire, la chanson titre vous met dans le ton pour les 9 titres suivants. Gros son de rigueur et séance de tartinnage intensive, oui ce disque fait du bruit, beaucoup de bruit et ce, à grâce une prod absolument monstrueuse qui devrait décoller le papier peint même sur un walkman à cassette avec du son mono. Oui ça envoie sévère mais la prod ne fait pas tout.

The Agony Scene - The Darkest Red

Les compos sont du même tonneau : supra agressive, avec des tempos burnés et à peu près tout ce que j’aime dans cette musique : un son de basse tonitruant, des riffs aiguisés et bien méchants et le traditionnel mur de double avec un son tout simplement « godzillesque », le tout accompagné par le chant hurlé de Mike Williams. Chant qui a la particularité d’être assez criart.

Les compos sont toutes plus ou moins similaires. En général ça démarre sur les chapeaux de roues avec un riff aguicheur et une batterie surboostée. Du chant clair fait de temps à autre son apparition sur les refrains histoire de contraster un peu avec les couplets où ça braille à tout va. Alors vous allez me dire : quel intérêt d’avoir 10 fois le même titre ? Et bien justement, malgré ces similitudes, The Agony Scene réussi a vérié les plaisirs avec plus ou moins de bonheur. Certes vers le milieu de l’album on a tendance à décrocher quelque peu où bien a zappé carrément un titre ou deux. Perso je me suis réveillé une fois passer le dixième titre, et sans trop y faire j’ai eu une révélation genre « tiens, c’est quoi ce morceau de fou qui vient de passer là ? » Oui le bijou, que dis-je ? La tuerie de cet album m’est apparue. Scapegoat est pour moi « ze chanson » de l’album, elle résume tout et surclasse toutes les autres en qualité et cela à tous les niveaux. Bref je suis fan.

Tout ça pour dire que malgré sa légère faiblesse vers les cinq ou sixième titre, cet album tient toutes ses promesses même si il ne réinvente pas la roue pour ce qui est de l’originalité.

The Darkest Red est une perle d’agressivité, un méchant disque qui ne risque pas de vous réconcilier avec vos voisins surtout si vous l’écoutez le matin de bonne heure.
A coté de ça The Agony Scene propose un album cohérent et homogène qui ravira les amateurs de métal bien burné mais qui rechigne à sauter le pas du métal extrême.
Une tuerie dans tous les sens du terme.