Après Cowboys From Hell il y a 2 ans et qui avait eu droit à sa chronique dans ses pages, voici que Vulgar Display Of Power a lui aussi droit à sa petite ré-édition.
Alors, mieux, moins bien que la ressortie de son glorieux aîné? Bonus bidon ou vrai cadeau aux fans?
Voyons voir ça.
Inutile de s’étendre sur l’album original, tout a été dit dessus et ceux qui ne connaissent pas le monumental riff de Mouth For A War, les 2 minutes 48 de haine de Fucking Hostile ou bien la sublime This Love feraient mieux d’aller s’acheter une culture musicale.
Le Vulgar Display Of Power version 2012 se compose donc d’une chanson bonus sobrement intitulé Piss et d’un DVD contenant des vidéos live filmées en Italie ainsi que les clips de Mouth For A War, This Love et Walk.
Avant de se lancer dans un grand discours sur les bonus, on peut déjà se rendre compte que la quantité est famélique. Les clips constituent vraiment le minimum syndical quant aux vidéos live, à la rigueur un concert d’époque entier (comprendre avec 15 ou 16 titres) aurait été le bienvenu mais avec seulement les 6 chansons du Monsters Of Rock ça fait un peu chiche. D’autant que c’est à peu près tout sauf inédit car on les trouve sur YouTube hyper facilement. Je passe la qualité sous silence car là aussi, on ne force pas trop.
En fait le seul vrai truc inédit de cette ré-édition c’est la chanson Piss.
A la première écoute pas de doute c’est du pur Pantera d’époque. A la deuxième écoute on se dit « ha tiens j’ai déjà entendu le riff ailleurs ». Tu m’étonnes! La chanson a carrément été démantelée pour être recyclé plus tard sur Far Beyond Driven. Bref si le titre est correct sans plus, on comprend aisément pourquoi il n’a pas passé le « final cut » de l’album. Un bonus qui ne comblera que les fans hardcore car globalement le péquin lambda n’y gagnera pas grand chose.
Pas de démos, des bonus bidons, ça fait vraiment pauvre comparé à précédente ré-édition de Pantera. Rhino Records fait du pognon avec des fonds de tiroir. Bref si vous avez l’album original – et je ne doute pas que tout métalleux qui se respecte a ça chez lui – vous pouvez aisément laisser cette version là aux oiseaux à la robe grise qui peuplent les villes afin qu’ils se jettent dessus comme la petite vérole sur un bordel de Saïgon pendant la guerre.
