– Ca dit quoi le dernier Nordjevel?
* lance le disque *
– Ha ouais…
– Ouais…

Rencontré par hasard au Hellfest 2018, je retombe sur les norvégiens par le plus grand des hasards. Du coup j’ai reposé une oreille dessus et là… la fessée. Du Black velu, quelque part entre la haine viscérale d’un Watain et la violence d’un 1349. Fun fact, Dominator (batterie) et Destructhor (guitare) sont eux aussi passés chez 1349 ainsi que Myrkskog et respectivement chez Dark Funeral pour l’un et Zyklon/Morbid Angel pour l’autre. Avouez que ça apporte un peu de « street cred' » à un groupe dont c’est « seulement » le second album.

Ceci expliquant sans doute cela, Necrogenesis ne fait pas dans le détail. Quiconque survit aux 40 premières secondes aura le privilège de profiter d’un excellent album de Black.
Cette guitare angoissante en intro de The Idea Of One-Ness, ces riffs en trémolo qui viennent vous cisailler les oreilles, ce batteur sous ecsta qui envoie des blasts à une vitesse prodigieuse… La première moitié de Necrogenesis se pose là et en impose. C’est alors que surgit la seconde moitié. Pas moins hargneuse, elle donne la sensation que l’album va crescendo qualitativement et qu’il garde ses meilleures cartouches pour la fin. Et toujours avec des riffs d’un tranchant assez fou, The Fevered Lands est à ce titre un vrai festival. Ce qui permet de souligner au passage l’excellente production du disque qui ne compresse pas trop les instruments ou sonne trop massive. Ceci dit, cela se fait un peu au détriment de la basse qui a pourtant de bonnes lignes… quand elle est remontée dans le mix (Nazarene Necrophilia). Necrogenesis se conclue magistralement sur Panzer Engel, pièce de 8 minutes 30 qui passe en revue tout le savoir faire du groupe avec quelques ralentissements bienvenues et surtout bien sentis. Pour les courageux, la version collector ajoute Venom Of Serpents pour un peu de rab’ bien fichu mais qui en soit, n’apporte pas grand chose au propos du disque. Clairement les meilleurs morceaux ont fait le cut et les 9 titres se suffisent à eux-même.

Si sur scène j’avais trouvé ça somme tout basique, l’écoute de Necrogenesis a montré que même si ils n’inventent rien dans le genre, ce qu’ils font ils le font foutrement bien. J’imagine qu’on peut aussi dire merci aux 2 nouveaux membres pour leur apport.
Necrogenesis, l’album qu’il te faut pour rester au frais pendant le printemps.