Chèr(e)s ami(e)s, l’Heaven Shall burn nouveau est arrivé!
Et heu… maintenant qu’il est là on est limite emmerdé de l’avoir sur les bras parce que du coup, on ne sait pas trop quoi en faire.

Pourquoi un tel a priori sur ce disque ? tout simplement parce qu’HSB fait du Caliban ! Houla pas de méprise, on ne donne pas encore dans le métalcore médiocre, en revanche on fait plutôt de la deathcore qui se mord la queue.
On pense le groupe toujours aussi prompt à nous agresser, erreur, HSB tente une approche moins brutale que sur son dernier opus en commençant plus doucement pour nous laisser le temps de rentrer dans l’album.

Heaven Shall Burn - Iconoclast

Les allemands y vont donc de leur petite intro avant qu’on retrouve ce qu’on aime le plus chez HSB, un mur de double, un mec qui gueule et un mur de grattes. Endzeit montre une volonté du groupe de tenter une ouverture et de mettre un peu de variété dans son avalanche de décibels, las le groupe retombe dans le même travers que Deaf To Our Prayers. Et là où ça devient pénible, c’est qu’ils le font encore plus rapidement ; sur l’album précédent, et même sur les 2 précédents d’ailleurs, il avait fallu 4/5 titres avant qu’on ne commence à s’ennuyer. Ici, dès le troisième on s’ennuie ferme. De plus, il manque à l’album un titre emblématique qui marque les esprits et qui sauvent l’ensemble du naufrage complet. Sur Iconoclast, Endzeit tente de remplir cette lourde tâche. Le morceau n’arrive cependant qu’à atteindre partiellement tant le niveau du disque se révèle faiblard.

Il est également dommage de constater qu’en plus des compos qui se ressemblent toutes (Murderers of the Murderers est un parfait exemple de copier/coller de l’album précédent), les différents plans utilisés par les uns et les autres sont usés jusqu’à la corde (notamment les riffs – je vous laisse trouver la blague) et je passe sous silence la batterie dont le mur de double assomme plus qu’il ne donne envie de se secouer. La faute peut-être à une prod qui a force de vouloir faire dans le « massif » fini par faire dans le « trop massif ». Si comme moi, vous aimez entendre les basses et que vous réglez votre chaîne/pc/lecteur MP3 en conséquence, vous ne serez pas surpris de voir votre verre se déplacer tout seul sur votre bureau tellement ça tabasse. Rigolo pour calmer les voisins à 3h du mat’, insupportable plus de 10 minutes et pourtant dieu sait que j’adore écouter Counterweight de l’album précédent à un volume parfaitement indécent.

Bref, Iconoclast n’a d’iconoclaste que le nom, pour l’attitude il repassera. C’est dommage, foncièrement ce n’est pas mauvais, c’est efficace, c’est monstrueux de puissance mais pour l’originalité on repassera !