Annihilator (l’album) semblait être l’album du retour sous les spotlights pour Annihilator (le groupe). Feast, le petit dernier est donc très attendu car il doit confirmer que le retour en grâce du groupe canadien n’était pas un simple feu de paille.

« WHOOOWWW TOUT DOUX! »  c’est le premier truc que je me suis dis en entendant la première note de Feast. Oui ça part vite, fort et ça décoiffe. Deadlock, le premier titre, est un pur brûlot Thrash comme on a pu en entendre dans les années 80. Je me suis dit que si ça donnait le ton pour l’album, la suite allait être intéressante.

Annihilator - Feast

Alors oui il y a des titres qui fleurent bon les 80’s et qui ne sont vraiment pas dégueu – l’excellente Smear Campaign notamment, mais il y a aussi des trucs qui piquent… beaucoup. Ecoutez Coward de l’album précédent et juste après écoutez No Way Out. Ce genre de truc devrait être INTERDIT et c’est d’autant plus décevant venant d’un gars comme Waters. Bref il y aussi un ovni nommé No Surrender avec ses plans funky as fuck  mais il y a hélas également la faute de goût absolue: Perfect Angel Eyes. L’inutile ballade qui fait tâche au milieu du reste – on se fait chier puissance 10. D’autant que le riff qui arrive après est du genre coupant et ce Demon Code s’avère plutôt sympa bien qu’un peu longuet. S’en suit Fight The World qui est un peu le morceau de bravoure de l’album. Un peu longue à se mettre en place, sa seconde moitié est simplement dantesque.
Côté prod, pas de surprise surtout avec Waters dans les parages. Je regrette juste un son de batterie qui fait boîte à rythme.

L’édition limitée de l’album est livrée avec un second disque qui contient 15 chansons qui sont des ré-enregistrement des « classiques » du groupe avec Dave Padden au chant. Si dans certains cas, ça demeure très proche de l’originale, le rendu est parfois disons discutable. Quoiqu’il en soit, si l’album en lui ne vous convainc pas, ce petit bonus peut en revanche lui donner une plus valus intéressante.

Feast n’est donc pas l’album ultime d’Annihilator loin s’en faut. Du bon, du plagiat et de quoi ajouter une ou deux lignes à un futur best of qui lui sera sans doute l’album ultime d’Annihilator.
Bref, Beast bien mais sans plus.