Il pleut, il fait froid, la Seine déborde presque, le prix de la place est exorbitant compte tenu du lieu et pourtant, la file devant le Petit Bain s’allonge au fur et à mesure que l’heure s’approche.

En ce « beau » samedi soir de Janvier, Audrey Horne et The New Roses vont faire tanguer (ou du moins vont essayer de) un Petit Bain qui n’en a visiblement pas trop trop besoin vu le niveau de la rivière.
La date parisienne est la seule où les 2 groupes sont réunis, du coup il est convenu d’une date en co-headlining où chaque groupe aura 1h10 de set. Ce sont les norvégiens qui ouvriront les hostilités. Un mal pour un bien?

Audrey Horne est venu défendre son dernier album en date intitulé Blackout (dont je vous parlerai très prochainement) et qui fait suite à Pure Heavy sortie en 2014.
Ne tournons pas autour du pot: les norvégiens ont un petit peu tout démonté. Cette bande de potes est toujours un régal à voir sur scène, les mecs s’amusent, prennent plaisir et c’est extrêmement communicatif. Si en plus vous ajoutez à cela une setlist tutoyant la perfection (6 titres de Youngblood, 5 de Blackout, 3 de Pure Heavy et 1 de l’éponyme) tout ça expédié avec moult blagues et quelques incursions dans un public en mode pépère mais tout acquis à leur cause: le pied. Même avec un champion de karaoké chantant comme une chèvre qui vous hurle dans les oreilles pendant les 2/3 tiers du concert (oui toi avec ta vest à patch c’est de toi que je parle).
Plus qu’un long discours, je me suis essayé à la vidéo en filmant un titre du concert histoire que vous voyez de quoi il retournait. Bref une excellente petite déculottée live qui fait du bien.

Vous vous doutez bien qu’après ça une telle prestation, The New Roses allaient avoir fort à faire. Bien qu’ils n’aient pas démérité, ils passaient après un monstre scénique.
Pour vous situez le groupe, imaginez un groupe qui aurait pris soin de sortir son petit manuel du « parfait groupe de Hard Rock » et qui avec l’assiduité d’un premier de la classe aurait bien attention à en cocher toutes les cases. De la voix éraillée mais pas trop du chanteur au soliste sponso L’Oréal qui fait juste ce qu’il faut de muscu pour pouvoir mettre un marcel et taper la pause avec sa flying-V en passant par les power balades vues, revues et re-revues avec à peu près tous les poncifs du genre soigneusement alignés. Le genre de groupe comme l’Amérique peut en pondre des wagons si le besoin s’en faisait sentir. Sauf que nos petits gars sont allemands et… voila. Les mecs ont déroulés gentiment leur set dans une ambiance bonne enfant mais clairement pas aussi enflammée que pendant Audrey Horne.

Il suffira de voir que la présence de Torkjell au merch’ suffira à détourner l’attention d’une partie de la salle alors même que ça jouait de l’autre de côté.
Bonne soirée, salle pas pleine (tu m’étonnes vu le prix de la place) mais ce n’est pas plus mal.