Dire que ce concert était attendu avec impatience serait un euphémisme, l’attraction de la soirée n’étant pas la tête d’affiche, à savoir Papa Roach, mais plutôt le groupe qui précède les Californiens sur scène : les Murderdolls.


Mais avant cela, aux alentours de 19h, les Anglais de Hell Is For Heroes déboulent sur scène. La première chanson me fait gentiment tapoter du pied alors que dans la fosse les têtes volent déjà. La musique du groupe est assez sympa, mélange de Muse et de Deftones on rentre dedans sans trop de problèmes. Le hic c’est qu’on décroche aussi vite qu’on est rentré dedans à la première distraction, c’est sympa mais sans plus. Mention spéciale toutefois au groupe qui se donne à 200% sur scène pour un public qui apparemment à l’air de connaître quelques titres (encore un single à la con qui doit passer sur une radio quelconque). BREF…

20h, le premier gros morceau de la soirée entre en scène, la température déjà élevée dans la salle monte encore de quelques degrés. D’ailleurs si le proprio de l’Elysée pouvait installer la clim dans sa salle ça serait sympa. Avec tout le fric qu’il nous pompe en place de concert il pourrait investir là-dedans. Une fois passée ces considérations atmosphériques, on se retourne vers la scène pour voir un joyeux bordel prendre forme. Nous voilà avec 5 gugusses fringués comme des punks sur le retour qui sautent dans tous les sens et qui courent de droite à gauche sur scène. Hein, c’est quoi le nom du groupe ? Les Murderdolls ? ha c’est ça ? Et il est où le nain de Slipknot ? C’est celui de droite avec les cheveux longs… ok ok ok.
Pas grand chose à dire sur eux (ça vous épate ça hein ?). Ca gesticule, ça saute, ça court, c’est hyper dynamique et ça enchaîne les titres presque sans temps mort. L’interprétation est plutôt pas mal, le groupe restitue bien ses compos sur scène et on se laisse prendre au jeu au fil des titres. Le son, bien qu’un peu bancale par moment, est honorable on profite des solos de guitares avec plaisir. A noter que le nabot de l’Iowa se démmerde plutôt pas mal avec un gratte, il nous a sorti un petit solo en taping sur 197666, attention les yeux.
Chose amusante, quand Wednesday demande au public de lever les bras et que celui-ci ne bronche pas, Joey lève les bras et la toute la salle lève les bras. Joey a dit «on lève les bras» et on lève les bras, Joey a dit «on tripote la meuf à côté» et on tripote la meuf à côté, Joey a dit «vous êtes tous cons bande de moutons» et Joey a raison.
Le grand cirque se termine avec la très fine I Love To Say Fuck sous les hourras du public qui continue de copieusement se mettre sur la tronche.

20h50, une partie du public se fait la malle, les Dolls étaient l’attraction de la soirée maintenant qu’on les a vu, on se dépêche de rentrer pour raconter ça aux copains sur cara et surtout parce que maman a donné la permission de 22h. Elle est cool maman.

21h10, c’est dans un véritable sauna que Papa Roach arrive enfin. Surtout ne me demandez pas les titres du nouvel album qui ont été joué, je ne les connais pas. Tout ce que je peux dire c’est que le kids moyen, doté de son millième de neurone, lui a su reconnaître les singles. Les grands classiques que sont Infest, Blodd Brothers, Dead Cell ou Broken Home ont su faire leur effet. De même que Time And Time Again et She Loves Me Not.
En dehors de ça, Coby et ses potes s’éclatent, ou du moins ils en donnent l’impression. Là aussi ça saute, ça gesticule, ça va ça vient, c’est dynamique et heu… y’a un piquet du côté de la droit de la scène. Le second guitariste, qui à la base devait être un ex-American Head Charge, a comme qui dirait un manche à balai dans le derrière et il reste les pieds coller au même endroit durant tout le set. Sinon Papa Roach m’a agréablement surpris, moi qui ne suis pas fan plus que ça ils m’ont bien plus.

22h30, tout le monde au lit. Allé les ch’tites n’enfants faut pas rester là, la garderie ferme. Hé oui parce que maintenant l’Elysée Montmartre fait des soirées garderies. Ils passent 2 ou 3 groupes d’jeunes pour occuper les gosses pendant que les parents achètent des ustensiles dans les nombreux sex shops du coin et le tour est joué !
C’est bien la première fois de ma vie que je fais une tête de plus que les 2/3 de la salle. Au moins pas de problème pour voir hu hu hu. Non pi en plus ils savent pas pogoter, ils n’ont pas compris qu’il faut pousser et pas taper… moralité y’a encore eu du dégat (une arcade sourcilière par-ci, un piercing par-là – la routine quoi). Bref un public lamentable qu’il faudrait éduquer un minimum… ou alors lui greffer un cerveau parce qu’un seul neurone pour toute une salle c’est quand même pas énorme.
« HOOOOOOOOOO t’as vu c’est Joey !! Houa il est trop choux » – arrêtes chérie tu vas nous faire une flaque
« Sérieux ce gros con dans la fosse je vais me le faire, il m’a déchiré mon tshirt Linkin Park » – ‘tention il mord
« j’ai eu une journée de fou – 1h de physique, 1h de math, *énumère son emploi du temps* et demain j’ai une interro et j’ai pas révi’…. *La lumière s’éteind* HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA COBYYYYYYYYYYYYY » – …
Voilà voilà voilà… bon sinon à part ça c’était bien. Bonne soirée, bonne rencontre, bonne poilade, bon concert quoi. Lundi prochain Downset… là ça va être autre chose… ANGEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEER