Ce soir les métalleux parisiens (et français d’ailleurs) se sont mis à l’heure anglaise puisque c’est ni plus ni moins qu’Iron Maiden qui passe nous faire un petit coucou accompagné pour l’occasion des Muderdolls de Joey Jordison, batteur de Slipknot à ses heures.


C’est donc les glams rockers du midwest qui avaient la lourde tâche de chauffer la salle avant l’entrée en piste du pudding de résistance qu’est la vierge d’acier.
Avec les Dolls, en lieu et place de pudding, nous avons plutôt eu droit à de la jelly. Le son pas terrible, le public un peu (voir beaucoup hostile) n’ont pas franchement aidé le groupe qui a sorti un set un peu modelable (d’où la comparaison avec la jelly). Le groupe attaque son set normalement avec sa patate habituelle. Ca court, ça gesticule, ça braille… et en face il y a 15.000 chevelus stoïques devant ce qui se passe sur scène. Quelques-uns uns dodelinent de la tête mais c’est tout. A la fin du troisième titre, les premiers hués commencent à monter de la salle et Wednesday tente de garder le contrôle des opérations sans grand succès il faut dire. Après moult tentatives infructueuses pour se mettre le public dans la poche, le groupe décide finalement de faire comme si de rien était et continue normalement avec toutefois quelques pointes de provoc’ dans l’attitude de Wednesday. Résultat immédiat de cette provoc’, divers projectiles arrivent sur scène… mais il ne s’agira là que de cas isolés.
Bref les Dolls n’ont pas été aidés par les circonstances car ouvrir pour Maiden ça n’est jamais facile et son public est réputé difficile. Ils s’en sortent toutefois plutôt pas mal et j’avoue avoir penser que leur rock glamisant avait une chance de séduire la foule. Ben ‘me suis planté.
Côté setlist, rien de bien spécial à signaler à part peut-être l’interprétation de White Wedding et I Love To Say Fuck.

Après 30 minutes de calme relatif, 3 holas, 2 séances de grognements, un soundcheck d’anthologie (le guitar tech nous gratifiant au passage d’un solo de folie), Iron Maiden entre en scène. Et quelle entrée en scène messieurs dames puisque le premier titre de la soirée ne fut ni plus ni moins que…… The Number Of The Beast ! *en bonus sur tous les bons digipak de Machine Head*
A grand renfort de 666 clignotant, Mr Dickinson achève une salle déjà chauffée à blanc et totalement acquise… voir presque soumise au groupe. A ce moment là déjà on sent qu’on va en prendre les oreilles et c’est un Dickinson galopant qui confirme cette pensée en annonçant The Trooper.
En ce qui me concerne, à ce stade là, c’est-à-dire au second titre du set, je suis déjà sur mon petit nuage tellement j’en peux plus.

La suite ne sera qu’un enchaînement de titres cultes repris en chœur par un public connaisseur et fanatique.
La petit touch’ qui rend le concert encore mieux c’est Bruce Dickinson qui s’adresse au public dans un excellent français. Il a annoncé le retour du groupe en novembre après la sortie du nouvel album. Le plus drôle c’est qu’il a annoncé la venu du groupe pour « un petit Zénith ». Stupeur d’effroi dans la salle, Maiden dans un petit Zénith ? Gloups. Ce cher Bruce, très joueur ce soir, fera grandir la taille de la salle petit à petit pour finir par promettre un Bercy avec un nouveau spectacle, beaucoup de nouveaux titres et le meilleur des anciens. Inutile de dire que la fosse était au bord de l’ébullition à cette annonce.
Un peu plus tard le groupe a interprétera également un titre de ce qui sera vraisemblablement la première plage du nouvel album intitulé Dance Of Death. La chanson a été joué dans un silence quasi religieux, le public s’imprégnant de la chanson avant de finalement se lâcher sur un refrain « maidenesque ». S’en suivront The Wicker Man, Brave New World et toute un flopée de titres que j’avoue ne pas avoir reconnu… en tout cas “les autres” connaissaient et apréçiaient.

Et ce public… ha ce public, en transe du début à la fin, qui connaissait tout par cœur. 30 ans de moyenne d’âge, malgré 2/3 petits néos perdus dans l’immensité chevelue du pit de Bercy.
Niveau tshirt, il y avait du 20 ans. De l’original de 1983, qui a avait du faire moult fois le voyage en direction du lave linge tellement le noir virait au gris. Ceci dit, sur scène, le look aussi c’était du 20 d’âge. La pantalon de Janick Gers m’a fait penser à ceux de David Lee Roth grande époque c’est vous dire… Dave Murray faisait vieux beau dans fut’ en cuir, en fait seuls Adrian Smith, Steve Harris et Nicko McBrain (aucun lien) étaient égaux à eux même niveau look.
Quant à l’attitude sur scène… elle est typiquement 80’s. Je te montre ma guitare, je prends des poses « débiles » et je sautille comme un cabri. N’empêche qu’au delà de ce côté un peu kitch, ça le fait à mort.

Finalement, après 1h45 de show, on sent que la fin se rapproche tellement le final de Fear Of The Dark tire en longueur. Le groupe salue longuement, Nicko sort du trou où est planquée sa batterie et vient sur le devant de la scène pour lancer ses baguettes (dont une me rebondit dans la main *argh*).
Mais comme l’histoire est belle, les lumières ne se rallument pas quand le groupe quitte la scène. Non, ils vont revenir pour un rappel d’anthologie. Tenez vous bien… Bring Your Daughter To The Slaughter, 2 Minutes To Midnight et la cerise sur le pudding Run To The Hills pour finir ces 2 heures de concert. Et quand la classe s’ajoute à l’excellence, c’est tout le roadcrew du groupe qui vient saluer le staff de Bercy pour le travail accompli. Parce que oui pour une fois il faut le signaler, les vigils, bien que généralement mou du bulbe, ont été courtois. A défaut d’être intelligent c’est déjà pas mal.

En fait, pour que ma soirée ait été parfaite, il n’a manqué que 2 titres à la setlist : Can I Play With Madness et Man On the Edge. Enfin pour Man On The Edge son absence n’est pas surprenante étant donné qu’il s’agit d’une chanson figurant sur un des albums de Maiden avec Blaze Bailey au chant, peu surprenant donc que Dickinson ne la chante pas – dommage parce que j’aime bien. ‘fin bon c’était géniaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal, j’adore. Je sais pas si j’y retournerais en novembre en tout cas j’ai pris mon pied.
C’était Maiden quoi merde ! Maideeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen !