19h32, c’est dans un Boule Noire pas franchement pleine que les Nantais de Clone Inc  font leur entrée. Autant le son est exécrable (la basse trop forte, les guitares qui crachent) autant la musique est sympa. Oui je dis du bien d’un groupe français, ça vous scie hein ? De la bonne grosse fusion hardcore comme en faisait il y a 10 ans. Comme je le disais les compos sont sympas, le groupe est jeune et sur scène cela se ressent un peu mais ils se donnent du mal pour faire bouger les 3 pellos de premier rang. Seule petit bémol les concernant, la fin de leur set. A vouloir trop diversifier leurs morceaux en y incluant des percus ou des samples, le tout tire en longueur et le dernier titre fini en queue de poisson. Ca gache un peu la bonne impression qu’il m’avait fait jusque là.

Noxious Enjoyment est le second groupe de la soirée, c’est toujours français et c’est toujours pas mal (2 fois que je dis du bien de groupes frenchies, demain je vais voir mon toubib). En fait, à part le chanteur dont le look, l’attitude et la voix me font pleurer de rire, le reste est d’une efficacité redoutable. On sent dans leur métal hardcore les influences de Madball et de quelques autres pointures du genre. Les riffs sont absolument monstrueux et le dernier titre joué par le groupe m’a franchement emballé. Sur le reste, les mosh-parts ont mis le feu dans le pit où la foule s’est fait plus compact. C’était vraiment hardcore au milieu, certains mecs faisant le moulin à vent avec les bras pendant que les copains sautaient de la scène au milieu de cette boucherie. Courageux mais pas téméraire, je reste sur mon banc… pour l’instant du moins. Oui oui parce que Bibi à force de dire « les mecs sont mauvais, ils savent pas pogoter machin truc », il va bien être forcé d’y aller pour rester crédible. Patience, on y arrive. Bref Noxious ça le fait bien et pour une fois les 2 groupes frenchies de la soirée ne m’ont pas gonflé.

Le temps de changer le matos sur scène et là… mes yeux se mettant à briller, mon sang ne fait qu’un tour, c’est avec un sourire béat que je les vois arriver sur scène. « Bonsoir Paris – We’re Downset from Los Angeles California » et boum ! Prends ça dans ta gueule. Sangre De Mis Manos ouvre le bal avec un Ray complètement dans ses paroles. Pendant ce temps ça castagne joyeusement au milieu et puis soudain, un riff bien connu vient nous chatouillé les oreilles. Empower crie tout le monde en chœur ! Le milieu de la salle devient un no man’s land durant tout le titre, se risquer au milieu est synonyme de grosses tatanes dans la gueule.
Ne tenant plus, c’est finalement au 4éme titre que je saute de mon banc pour tracer au pied de la scène, me frayant un passage à grand coup de tatane au milieu des dingos amateurs de KDS. Je finirais donc le concert au premier rang, en profitant au passage pour aller fait le singe avec les autres derrière pendant que sur scène, le groupe n’amuse pas le terrain et enchaîne un subtile mélange de nouveaux titres et des choses plus anciennes. La setlist est bien foutue et on tripe autant sur les nouveaux que sur les vieux morceaux. Le final sera tout simplement la mythique Anger que tout le monde attendait pour pouvoir se déchaîner. Ca slammera dans tous les sens durant le titre et les petits gars de Downset étaient visiblement heureux de voir une telle réaction du public – public de connaisseurs je tiens à le préciser, que du coreux 100% pur jus.
Bref je suis ressorti de là, heureux avec les oreilles qui bourdonnaient et un petit goût de trop peu. 9 ans d’attente pour 45 minutes de concert, je me suis senti légèrement frustré et je n’étais pas le seul. Malgré l’insistance du public, le groupe n’est pas revenu pourtant un rappel amplement mérité. Dommage.
Mais pas de regrets parce que putain c ‘était bien ANNNNGEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEER !