Question: que fait-on le vendredi soir quand le RER déconne et qu’on se trimbale l’ordi du taff? Ben on va au Gibus voir du Punk pardi!
Et boire de la 1664 à 5€ la canette – tristesse…

C’est tant bien que mal que j’atteins la salle, la RATP ayant décidé de m’emmerder encore plus que de coutume. Passons.
Ce vendredi, toujours dans l’optique de voir de nouvelles choses, ce sera donc Punkabilly – style qui comme son nom l’indique mélange Punk et Rockabilly. Bon, moi le Punk sans plus et le Rockabilly me fait plus penser à Dick Rivers et aux Forbans qu’autre chose mais laissons sa chance au produit.

Ce sont les vendéens de 6 Feet Down qui ouvrent la soirée avec du… Punkabilly! Autre chose eut été surprenant me direz-vous. Le trio fonctionne bien, les compos sont sympas et ça groove gentiment. Merci de ne pas me demander ce qui a été joué, j’y suis allé en total novice (idem pour la suite).
Les mecs font plus que le taff durant la demi-heure de set qui leur est allouée. Mention spéciale au batteur qui, sans en faire des tonnes, tient parfaitement ses rythmiques – simples mais efficaces – et fait parfaitement tourner la machine à groove. Les gars se connaissent par coeur et sont vraiment plaisant à voir jouer. Seuls bémols dans l’histoire: le peu de variation rythmique, c’est extrêmement plan/plan et linéaire mais c’est le style qui veut ça (ça se confirmera avec Demented Are Go) et le léger délai sur la voix qui donne aux interventions du chanteur entre les morceaux un léger air de balloch’ de province. Imaginez le cliché du DJ ringard qui gueule dans son micro « est-ce que vous là Bourg-en-Bresse? » – bah voila ça avait un peu cet air là. Je dis ça sans aucune méchanceté, je n’ai aucune raison de les tailler car c’était vraiment sympa.

20 minutes et un changement de plateau plus tard, on prend les mêmes et on recommence. Ha non, pardon, ils sont 4 sur scène au lieu de 3, ont un maquillage de simili film d’horreur et le chanteur a un air de punk à chien qui n’a pas croisé une salle de bain depuis 3 mois.
Demented Are Go donc… je vous ai parlé des rythmiques? Bon bah ce qu’a fait 6 Feet Down durant 30 minutes, DRG va le faire pendant une grosse heure. Seules les intros laissent parfois penser qu’on va partir sur un tempo différent mais non. Allé, il y a bien eu un ou deux titres qui ont vraiment changé de rythme mais c’est tout.
Pour le reste, l’accent gallois et le taux d’alcoolémie n’ont pas aidé à comprendre ce qui se racontait entre les titres mais peu importe, ça groovait là aussi avec un son nettement supérieur à celui de 6FD. Le point d’orgue du concert fut justement l’interruption de ce dernier après 45 minutes car les retours deviendront subitement muets. 10 minutes de break durant lesquels l’ingé son fera des allées et venues entre la scène et son pupitre sans comprendre ce qui merde tandis que le manager de DRG fera sa diva en demandant qu’on change les fameux retours sur le champ! Retours qui au final se sont remis à fonctionner comme par magie. Tout ça pour un public connaisseur et un peu con aussi (big up au génie qui a lancé sa canette de 1664 en l’air en prenant soin de bien aspergé tout le monde – surtout la table de mixage, pour le plus grand bonheur de l’ingé son). Si vous connaissez le Gibus, vous savez que c’est grand comme un chiotte et surtout très bas de plafond. Donc imaginez le bordel quand un mec d’1m90 se met à slammer pendant que les autres se mettent sur la tronche dans un pit ayant la taille de la salle d’attente de mon dentiste. Voila.

Morale de l’histoire et au-delà de toute considération sur le dit public, soirée intéressante sur le plan musical. Il est clair que le coup de la variation sur le même thème pour les chansons donne l’impression d’entendre toujours la même chose, ce qui peut lasser sur la durée, et ce fut un peu le cas il faut l’admettre. Néanmoins le style est vraiment sympa et en reprendre une rasade live d’une petite demi-heure est tout à fait envisageable.
Et puis on dira ce qu’on voudra, mais le son de la contrebasse en live, ça claque!