Air fébrile, moins moites, yeux humides… oui je l’avoue, j’ai eu tous les symptômes de la groupie en ouvrant ma boîte aux lettres et en découvrant avec « bonheur » que ma feuille d’impôts était arrivé avant le DVD de Bloodbath, pourtant commandé depuis l’annonce de sa sortie.
Ce n’est que 3 jours plus tard que « le précieux » s’est enfin retrouvé en ma possession.
Et là, la magie a enfin pu opéré.

Oui la magie… carrément.
Oui j’avoue, j’ai poussé la table basse du salon afin de pouvoir m’adonner au « air guitar cat » (du « air guitar » mais avec un chat) sur « Weak Aside » sans craindre de m’étaler sur le chat. Chat qui soit dit en passant n’aprécie pas de servir de guitare et qui aurait d’autant plus détesté que je m’étale sur lui, BREF…

Bloodbath – Bloodbath Over Bloodstock

Il est là, il est beau et il est à la hauteur des espérances du fan « kikoolol » que je suis quand il s’agit de Bloodbath.

Tout d’abord parlons de l’objet. Comme c’est désormais l’habitude avec Bloodbath, nous avons à faire à un superbe digibook. L’artwork très « slayeresque » est assez sympa. Le livret est simple mais efficace, une photo en pleine action et sur la page en face une photo en gros plan pour chacun des membres – toutes superbes malgré un « photoshopage » évident, une photo d’ensemble et… voila! Ca fait une dizaine de page mais c’est suffisant car l’essentiel est sur le seul et unique disque qui compose ce live.

En effet le gros morceau c’est le fameux concert donné au Bloodstock Open Air 2010. Pas surprises dans la setlist puisque c’est la même que celle du Hellfest… Non en fait j’ai menti, au Hellfest nous avons eu droit à 2 titres de plus (nananèreuuuh – Hades Rising et Blood Vortex pour être précis). Sur la prestation en elle même, pas grand chose à dire, chacun joue sa partition et se lâche, notamment Sodomizer et Blakkheim. Mike quant à lui fait du Mike en plaçant avec parcimonie une blague douteuse (celle sur Dee Snyder est assez magique dans son genre). Bref, même si il lit toujours ses paroles, il est plus mobile à défaut d’être dans un grand jour côté vocal (j’y reviendrais).
Bien que filmé en DV avec de petites caméras, l’image est belle même su un écran HD (oui je me la pète) on voit clairement les limites du support DVD. Le montage est dynamique mais pas fait à la scie sauteuse, en gros rien à signaler. Côté son, le loulou qui a mixé le bousin a fait du bon boulot. Je vous mets au défi d’entendre aussi bien la basse à un concert de death (sauf si vous allez voir des groupes du type Obscura). Le son est énorme, on entend tout et tout le monde y compris les pains de d’Axenrot (et il y en a de fameux sur « Like Fire »), le public est également présent maus juste ce qu’il faut. Le seul bémol que j’apporterais à tout ça, c’est que le micro de Blakkheim est carrément faiblard comparé au reste.

Tout ça pour dire que la pièce maîtresse du DVD est à la hauteur de ce qu’on pouvait en espérer même si je reste dubitatif sur le fait de voir Bloodbath en plein jour sans la peinture rouge. Passons maintenant à la partie bonus.

Car oui, il y a du bonus et du gros bonus.
La groupie « bloodbathienne » que je suis à pleurer quand elle a découvert avec stupeur et effroi que le groupe avait joué « Weak Aside » au Party San 2008 – « Weak Aside » étant pour moi un des meilleurs titre du groupe. Et bien j’ai pleuré une nouvelle fois… de joie cette fois-ci en voyant que non seulement il y avait quelques titres issus du concert au Party San mais QU’EN PLUS il y avait « Weak Aside » dans le lot. Oui je sais on se fout de mes états d’âmes. Les 5 titres du concert allemand ont eux aussi un son absolument fabuleux, gras et lourd mais avec un mixage aux petits oignons. La réa est un peu plus brouillonne puisqu’à mon avis il s’agit de ce qui a été filmé en live sur le site. La qualité de l’image est également un peu inférieur à celle du concert de Bloodstock. En effet, là où le concert anglais est filmé de jour en plein air, le set allemand est filmé de nuit, a priori sous une tente et avec des éclairages rouges…

En fait la seule chose un peu surprenante c’est la différence entre les 2 prestations. En Allemagne on voit un groupe appliqué, une Mike statique qui lit ses paroles et qui a une voix hyper grave et profonde. En Angleterre, on voit un groupe qui fait son machin avec plaisir mais trop forcé, Mike bouge plus mais force bien plus sa voix, à tel point que s’en est limite faux par moment et on le sent parfois pas loin de l’extinction de voix. Quoiqu’il en soit le résultat est là.

Moralité… ce Bloodbath Over Bloodstock est plus ou moins indispensable si on est fan du groupe, il complète plutôt bien le Wacken Carnage, précédent live du groupe, en proposant de nouveaux titres dans leurs versions live – même si la setlist aurait mérité de tourner un peu plus. Et vu le nombre de concerts que donne Bloodbath, entendre live certains titres est une chose unique!
Bien mais sans plus pour ce Bloodbath Over Bloodstock.