HO! Un nouveau Six Feet Under avec un titre original ! A moins que les apparences ne soient trompeuses. Car dans le monde où nous vivons, elles le sont souvent.

En effet, ce nouveau « un »-quelque chose n’a de nouveau que l’apparence car il s’agit en réalité d’une collection de titres issues des sessions d’Undead, Unborn et Torment du Chris Barnes & Friends tribute band. Oui je trolle mais vu que le line-up est plus instable que Tuco dans Breaking Bad, je peux me le permettre.

En général quand un groupe sort ce type de disque, c’est soit à la demande du label pour solder un contrat qui emmerde tout le monde, soit parce que le groupe est moribond et que ça sent la fin. Soit c’est la troisième option, celle où le groupe fait ça de son plein gré pour occuper le terrain et montrer qu’il existe encore ça n’a rien de rassurant non plus. A priori, d’après les déclarations de Chris Barnes pour vendre son truc, on serait plutôt dans ce cas là.
« Hopefully you enjoy these tracks and it holds you over ’til the next full-length album!”

Si pour les fans, ce type de compilation faite de fonds de tiroir est un cadeau sympa, la plupart du temps il faut garder à l’esprit que si ces chansons n’ont pas fait le cut pour être sur l’album à l’époque c’est qu’il y a une raison. Même si on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise ici ou là de temps en temps. C’est le cas avec Midnight In Hell, avec son mid tempo ultra groovy et sa production grassouillette. Un titre vraiment sympa qui dégage quelque chose. Dommage de ne pas pouvoir en dire autant du reste qui est du SFU des plus génériques. Dommage également que la prod des chansons soit aussi inégale en terme de finition. Si Midnight In Hell (encore elle) est prête à être emballée, As The Dying Scream ou Skin sont des démos qui n’ont même pas atteint le stade de la préprod’ en plus de vraiment remplissage. Cela n’empêche néanmoins pas de reconnaître la patte d’un Rob Arnold ou d’un Ola Englund à la compo.

Je restais sur une bonne impression du dernier Six Feet Under, Unburied vient de me pourrir mon groove.
Un disque tout à fait dispensable qui vient s’ajouter à la déjà longue liste des sorties de Six Feet Under ayant déjà ce label.