Alors que revoilà la Team Nowhere!

On pensait le mal éradiqué pour de bon. Puis on a vu revenir Pleymo au Hellfest l’an dernier. On a cru l’incendie circonscrit et pourtant, Rise Of The Northstar ressuscite le néo à la française avec son second album The Legacy Of Shi.

De tous les groupes français, il a fallu que ce soit celui avec un des plus gros potentiels qui décident de prendre ce chemin pour le moins casse gueule. Exit le Hardcore Metal burné qui les a fait connaître. Enter un revival Nu Metal que ne renierait ni KoRn, ni Pleymo ni aucun des groupes ayant clonés les 2 sus-cités. C’est massif, ça se donne un genre avec des ambiances aussi lourdes que les rythmiques sont pesantes, les paroles sont à peu près aussi rechercher que le « kataoutataou » de qui vous savez (« Fuck the clichés » « Titanic ta mère » PARDON?), l’accent anglais est une abomination. Bref on se croirait revenu aux pires heures de la Team Nowhere. A ce stade je ne me pose qu’une question: POURQUOI? Pourquoi vous les gars? Pourquoi ce choix à la con?

Cependant de temps en temps, les mecs se souviennent de ce qu’ils ont fait avant, on sent quelques reminiscences de Thrash ici où là dans les trop rares envolées véner’ du disque. Sur Furyo’s Day les gars nous rappellent qu’ils se sont aussi beaucoup nourris de Madball avec un refrain aussi efficace que les paroles labourent – Vithia rangent tes chaînes nébulaires stp. Je retiens également All For One qui propose une improbable rencontre entre une musique coreuse à souhait et des vocaux à la limite du Grind. Merci d’avoir sauver ce qui pouvait l’être.

Rise Of The Northstar faisait partie de ces groupes que je regardais en pensant qu’il y avait beaucoup beaucoup de potentiel. Le premier album m’avait moyennement plu mais le potentiel était là et les prestations scéniques suivaient. Maintenant, on sait que ça assure toujours sur scène mais qu’artistiquement… comment dire?
Bref The Legacy Of Shi est une déception. La prod est certes fabuleuse mais ce qui est proposé, bien que fait avec conviction, est un choix artistique très très osé auquel je n’adhère pas.