Ha tien! Ca faisait longtemps que nous n’avions pas eu de nouvelles de David Davidson et de son gang et voila qu’ils se décident à se rappeler à notre bon souvenir avec un nouvel album nommé Great Is Our Sin.

Et pour son sixième album, Revocation revient à sa recette fétiche: un Death technique juste ce qu’il faut lorgnant toujours de temps à autre avec le Thrash soutenu par le chant et les solos furieux du père Davidson. Exit donc le délire technico-technique de l’opus précédent, les mecs sont en quelque sorte revenu aux fondamentaux du groupe. En découle un album plaisant qui ne déroutera pas les fans et les amateurs du genre.

Revocation - Great Is Our Sin

Les riffs sont toujours aussi efficaces, Davidson est toujours aussi possédé dès qu’il s’agit de sortir un solo des enfers (l’intro de Crumbling Imperium dans le genre ardu ça se pose là, quoique celui au 2/3 du morceau soit aussi un poil hardcore) quant à la section rythmique elle suit toujours les méandres des compos alambiqués du taulier. A noter aussi un petit solo posé par Marty Friedman sur The Exaltation, ça fait toujours plaisir et ça ne mange pas de pain.

Mais, parce qu’il y a toujours un « mais » avec moi, aussi bon soit le disque, je trouve que Revocation a perdu un peu de sa superbe avec le départ Phil Dubois-Coyne, incroyable machine a groové et batteur d’une créativité hors du commun – à ranger avec Hannes Grossmann notamment au rayon des batteurs de Death technique au-dessus du lot. Pas que Ash Pearson soit mauvais loin de là, mais dans ce qu’il propose, je lui préfère Phil.

J’avais à l’époque taclé Deathless parce que trop technique mais il avait quand même pour lui d’offrir quelque chose de nouveau pour Revocation, et ce petit quelque chose je ne le retrouve pas sur Great Is Our Sin. Je n’en suis pas à dire que Revocation est en roue libre, très loin de là, je les trouve juste un peu moins inspiré qu’à l’accoutumée.