A l’écoute des premiers extraits de ce 13ème album d’In Flames, une lueur d’espoir est apparu dans les tréfonds de mon esprit. Peut-être qu’il y avait encore du bon en eux… Mais en bon cynique, j’ai aussi immédiatement pensé que c’était l’arbre qui cachait la forêt.

I, the Mask est un p’tit bâtard. Je dis ça avec autant d’affection que d’amertume. Les suédois sont parvenus à pondre un album qui est un compromis quelque part entre la nouvelle direction artistique du groupe et celle qui leur a permis de se faire un nom avec une croix définitive sur la période Colony & co. De ce point de vue, I, The Mask tape on neut plus juste et va normalement tout déboîter commercialement.

Si on penche sur son cas un peu plus en détail, là par contre on va trouver à redire.
En s’en tenant au single I Am Above, on se dit « ha tiens ils refont du Reroute To Remain. Pas ouf mais ça ira ». Le riff est aguicheur, le son chatouille l’égo du métalleux bref ça présente bien. Et puis on écoute l’album et c’est la douche froide. Follow Me, (This Is Our) House… 2 titres mollassons qui titilleront sans doute les adolescentes en mode « Anders c tro mon crush ». Les amateurs de musique pas trop regardant se consoleront avec We Will Remember et son riff emprunté à la scène Nu Metal du début des années 2000. Dans les faits, I, The Mask fait illusion 4 titres: les 4 premiers. J’aurais pu accepter un album avec ce contenu. Seulement la suite est, comme je l’évoquais, un habile mélange entre l’ancien et le nouveau In Flames, avec tout de même une forme prépondérance de ce dernier. Björn et Anders, en bons gardiens du temple, donnent sa cohérence au tout mais plus par habitude que par conviction. L’un avec sa patte guitaristique qui est devenue une des marques de fabrique du groupe au point que s’en est presque cliché, l’autre avec son chant d’émo en colère parce qu’il n’y a plus de Chocapic.

I, The Mask est un album pour la masse, parfaitement pré-digéré pour être facile à assimiler. De loin supérieur aux 2 derniers opus d’In Flames et malgré quelques effets de manche, le masque est vite tombé: peu (encore et toujours) mieux faire.