Non mais les gars, va falloir arrêter les « supergroupes » mixant rappeurs de renoms et métalleux en goguette. Ca va finir par se voir. D’autant que l’expérience tend à prouver que le dénouement n’est pas toujours heureux.

Parmi notre groupe de babtous fragiles du jour on retrouve: Darryl « DMC » McDaniels (RUN-D.M.C.) et le groupe Generation Kill qui se compose entre autres de Rob Dukes (ex-Exodus) et Rob Moschetti (ex-Pro-Pain, M.O.D.).
Les accointances de McDaniels avec le Rock sont connues – même si elles datent de 1976 (souvenez-vous Walk This Way avec Aerosmith). Quant aux autres, les voir venir dans ce registre là c’est plutôt étonnant mais pourquoi pas.

L’album démarre péniblement sur un Whisper Of Death qui ne sait pas si il est un morceau de Rap ou de Metal. Dommage, c’est le single. Sur la suite ça s’arrange un peu car nos petits gars ont visiblement décidé qu’il plus était judicieux d’intégrer les vocaux rappé sur un bon vieux morceau de Metal que de tenter le meilleur des 2 mondes en matière de compo. Pour ce qui est de la qualité des compos justement, on peut dire qu’il y à boire et à manger tant c’est inégal. Generation Kill, même avec Rob Dukes, fait quand même groupe de seconde zone et cela se ressent dans l’écriture. A vrai dire ça me fait penser à du Demolition Hammer qui aurait perdu ses couilles. Au moins DH assume son côté « on vient casser des gueules » alors que là, le groupe veut se donner un genre qui n’est visiblement pas le sien.  Ralentir les tempos pour installer des ambiances et s’adapter au flow de McDaniels, ok pas de souci. Sur quelques morceaux alors, pas sur les 2/3 de l’album car c’est à ce moment que la faiblesse des chansons saute aux yeux comme un pavé à la gueule d’un flic (Lot Lizard). Comble de l’ironie, les  Fragiles Mortals ne sont jamais aussi bon musicalement que quand ils montrent les muscles (cf photo promo Bitch, Fired Up). A noter également que certains passages font penser à Linkin Park – les parties rappées de Suicide notamment.

La Prod est signée Bumblefoot. Elle est de bonne facture même si je lui trouve un côté cheapos sur les titres les plus lents et que le son de la batterie fait plastique. A retenir également que ce même Bumblefoot contribue à quelques envolées guitaristiques qui n’apportent strictement rien à l’ensemble tout simplement parce qu’elles sont hors sujet.

Le mix Rap/Metal, une rencontre qui me parle mais force est de constater que ce n’est pas donné à tout le monde de le faire et de bien le faire. Le hic est que quand en face la même année tu as un monstre type Prophets Of Rages – même avec album pas fifou, ton groupe paraît aux fraises. Et que dire si on compare à Body Count – un des tauliers du genre – qui te sort ce qui est sans doute un des plus grands disques de sa carrière? Certains diront que les 3 groupes sont très différents et qu’ils ne se marchent pas dessus, n’empêche que The Dark Project est bancal sur trop de points pour ne serait-ce qu’envisager de rivaliser avec les 2 mastodontes.
2017: l’année où il ne fallait pas se lancer dans la cour des groupes mélangeant Rap et Metal.

Et puis cette photo promo des enfers… non les gars franchement!