Contrairement à ce que laisse penser le titre, Prime est le troisième album des danois d’Essence. Le premier était mortel, le second laissait clairement sur sa faim, que nous dit le troisième?

Et bien la troisième nous indique que le groupe continue son hommage à tous les mastodontes du Thrash entamé sur son premier album.  Pire (ou mieux c’est selon), le groupe semble se « triviumiser » niveau stylistique tellement certains plans paraissent repiquer au groupe américain – très flagrant sur Modern Heroes. Et à l’instar des ricains à leur début, Essence semble avoir du mal à se trouver une identité stylistique.

Essence - Prime

En effet, passer revue le style de tous les grands du Thrash y ajoutant une très très légère touche perso – voir en mélangeant un poil avec du Punk californien (Untouchable), Essence semble avoir atteint un plafond créatif. Comme si le groupe n’arrivait pas à se transcender pour pondre quelque chose de plus personnel. Et c’est d’autant plus dommage qu’ils ont un potentiel absolument énorme. Techniquement ils ont un gros niveau, il y a de la qualité dans l’écriture aussi bien que dans l’interprétation mais entendre Lasse hurler « all nightmare long » sur un riff que ne renierait pas James Hetfield… ça fait bizarre, sans parler du fait que ça va finir par se voir.

Vous l’aurez compris, Prime me laisse une impression pour le moins mitiger. Aussi réussi soit-il d’un point de vue purement technique, il pêche clairement d’un point de vue créatif.

Les titres défilent et on tique plus sur la ressemblance d’un plan par rapport à quelque chose de connu que parce qu’il est vraiment bon et original.
Franchement les gars vous pouvez faire tellement mieux.