« It’s not going to be a particularly easy listen » – Devin Townsend à propos d’Empath.
Il avait prévenu. Il a eu raison de le faire. On en chie.

Je n’ai jamais fait grand secret de mon amour pour Townsend et sa musique, du moins jusqu’à Epicloud qui annonçait une évolution stylistique à laquelle j’adhérais moins. Chose qui se confirmera par la suite avec et Transcendance qui fût l’album de trop.

Ayant suivi de loin la genèse du projet Empath, je me suis dit que lui redonner une nouvelle chance était sans doute la chose à faire. La chute n’en fut que plus rude. Empath est l’apothéose de tout ce que je déteste dans la musique de Devin. Le tournant prog’ est désormais total, les morceaux partent dans tous les sens ce qui le rend particulièrement indigeste. Ha ça il avait prévenu. Mais même en étant prévenu, la pilule est difficile à avaler.
Devin a voulu rassembler en un seul album tous les styles importants à ses yeux. En substance faire ce qu’il a toujours voulu faire artistiquement et il s’en est donné les moyens. 170 000 Can$ de sa poche, un orchestre symphonique, une chorale d’enfants, des invités en pagaille, des zickos extraordinaires, une prod fabuleuse tout ça pour un album où je me suis forcé comme rarement pour aller au bout. Aussi génial que se soit d’un point de vue artistiquement, la seule émotion/sensation que m’a procuré Empath est un profond ennui. Absolument rien ne m’accroche sur cet album. J’avoue quand même avec eu la mâchoire traînant par terre en entendant le batteur s’enflammer sur Genesis (#CaVaVite) mais sorti de ça…

Artistiquement et techniquement, j’aurai toujours un immense respect pour ce monsieur qui m’a tant fait kiffé tout au long de sa carrière mais là, lui et moi en sommes à un point où nos chemins se séparent. Je prendrai toujours plaisir à écouter Ocean Machine ou City, je poserai toujours malgré tout une oreille sur ses sorties « pour voir » mais Empath c’est non.