Après avoir laisser Devildriver de côté pendant un bon moment, le temps de pondre un album médiocre avec Coal Chamber et de faire une tournée pour assurer ses vieux jours, Dez – dans un instant de lucidité – se décide à réunir sa fine équipe pour nous pondre un nouvel album.

Là très franchement je suis tenté de vous faire un copier/coller de la chro de Winter Kills parce qu’à 2/3 bricoles près, Trust No One en est la copie carbone. Quoique la pochette arrive à être encore plus immonde.

DevilDriver - Trust No One

Musicalement, le changement de personnel ne s’entend pas. Le très technique/mécanique Austin D’Amond remplace John Boecklin dans une indifférence polie. Le mec est super bon, ça on le sait, mais ce clonage en règle dénote un certain manque de personnalité. Enfin il faut quand même reconnaître que ça se fond parfaitement dans le décor. Quant au remplaçant de Jeff Kendrick à la gratte… comme c’est Kendrick qui a composé, ça ne s’entend pas non plus. Bref.

En réalité ce qui s’entend, se sont les morceaux qui ont été maquettés par l’ancien line-up et terminé par le nouveau (pure spéculation de ma part sur ce point mais je pense être dans le vrai). J’en veux pour preuve Testimony Of Truth, cafouillibasard mal branlé qui empile les plans comme certains enfilent des perles avant de se finir en eau de boudin. Pour ouvrir un disque on a vu plus inspiré. Les 2 titres suivant sont un peu meilleur mais ça reste quand même assez moyen. Il faut attendre This Deception pour que, ENFIN, on sorte de notre douce torpeur. Ha oui madame ça n’est pas original mais ça, CA c’est le Devildriver qu’on veut, qu’on aime. Quant au single Daybreak, sans casser des briques il est dans les clous.

Voila, je crois que nous avons fait le tour. Comment? Oui c’est tout. Le début est mal fichu, au milieu on trouve 2 morceaux corrects, le reste n’est que du remplissage présentant relativement peu d’intérêt.

Si vous me trouvez vachard, je vous invite tout à fait cordialement à proposer à vos délicats tympans une écoute de Devildriver, The Fury Of Our Maker’s Hands et The Last Kind Words pour voir ce que le Devildriver qui cassait des rotules avait sous le capot.
Bref, un album de plus.