Mes biens chers frères et soeurs, l’heure de la minute poésie est venue. Le sieur Benton est de retour et comme c’était prévisible, il est d’humeur chaffouine.

Les 5 dernières années n’ont pas été de tout repos pour Deicide, entre les tournées et les changements de personnel (Jack Owen qui se fait la malle, Ralph Santolla qui décède), on ne peut pas dire que le père Benton a eu la partie facile pour composer son album.

C’est pourtant un Deicide plus fringant que jamais qui se présente à nous sur Ordinary Corrupt Human Love.

Pragmatique en diable (LOL), ce bon Glen ne cherche pas à réinventer la roue. Non, il vient juste vous expliquer pour la douzième fois comme on fait du Death aux Etats-Unis d’Amérique. Rien que ça. Car non content de nous faire la leon, il nous donne en fait ici un cours magistral. C’est bien simple, je n’avais pas connu Deicide dans une telle forme depuis The Stench Of Redemption – soit depuis 12 ans!

Pas de chichi, on rentre directement dans le vive du sujet avec Destined To Blasphemy qui est du Deicide pur jus. La suite est un enchaînement de gifles. Durant 37 minutes, on oscille paisiblement entre la patate de forain (Excomunicated) et le soufflet groovy (Seal The Tomb Below). Pas le temps, pas de quartier, Benton et son gang d’équarrisseurs se font un devoir d’enquiller les titres – on est rarement au delà des 3 minutes 20 – avec une abnégation qui force le respect. Le comble pour un disque pareil, c’est que tout s’enquille d’une traite, sans aucune lassitude et avec une furieuse envie de remettre le couvert. Ceci dès la première écoute.

Côté prod, le son est une merveille. La patte Deicide est immédiatement identifiable dès la première note. La groove machine fonctionne à plein avec des lignes de basses mixée intelligemment. Les guitares tranchent dans le vif comme il se doit et Benton montre qu’il est toujours une bête derrière un micro.

Pour conclure je vais donc faire très court. Overtures Of Blasphemy est mortel, FONCEZ.