J’ai beau chercher un jeu de mot Children Of Bodom que je n’ai pas déjà fait, je ne trouve pas. Je vais parler du disque à la place.
Donc CoB chapitre 10, ça vaut quoi?

Ca vaut… ce qu’on veut bien y mettre et comparé aux deux opus précédents du groupe, celui-là je n’ai pas envie d’y mettre grand chose. Soyons clair, 4 ans de silence pour sortir un disque aussi linéaire, pour un groupe comme Bodom ce n’est pas honteux mais pas loin.

Ce que je veux dire, c’est qu’il donne une impression de jemenfoutisme certain et qu’il a été fait sans trop de conviction. On prend les mêmes et qu’on recommence. Ca sonne super bien, ça s’écoute sans broncher, on remarque une prod un peu plus chaleureuse que de coutume, une basse un poil remontée dans le mix – ce qui n’est pas un mal et puis voila.
En fait, en écoutant ce disque j’ai eu 2 images en tête. La première est celle d’une personne qui attend un train dans une gare, qui lève les yeux de son livre le temps que le train passe puis reprend sa lecture. Il passe c’est bien, il ne passe pas, on s’en fout. Ca c’est pour le ressenti brut. Avec un peu plus de recul j’ai l’impression d’écouter Norther – un clone de Bodom qui sévissait il y a quelques années et dont Daniel Freyberg (actuel guitariste rythmique de Bodom) était membre. Coïncidence? Sans doute.
Tout au long d’Hexed on attend qu’il démarre, qu’il propose un truc avec un « effet whaou » qui donne envie de se secouer les puces et ça n’arrive jamais. Tout comme le riff qui tue dont Laiho a le secret, là on a l’impression qu’il garde ses secrets pour lui, idem pour les solos. Sans parler du fait qu’Hexed est quasi constamment sur un train de sénateur d’une linéarité assez triste. Ce qui fait la différence ce sont les arrangements de claviers parfois frais, parfois déjà vu mais qui heureusement fonctionnent. Cette sensation de « platitude » est d’autant plus amplifiée quand on écoute les bonus, qui sur la versions deluxe, sont des versions live de I Worship Chaos et Morrigan. Ils ont 1000 fois plus de patate que les 12 titres d’Hexed réunis.
Au delà de la sensation de déjà avoir tout entendu sur les disques précédents, je retiens le passage autour de 2:45 sur Say Never Look Back, Under Grass And Clover qui est sans doute la plus sympa de l’album avec Platitudes And Barren Words, Hecate’s Nightmare pour sa rythmique qui sort du lot, Soon Departed qui ressemble à du mauvais In Flames et le plan vers 1:55 sur Kick In A Spleen, un grand classique… chez Soulfly mais qui fait toujours son petit effet.

Un album pour rien ai-je envie de dire. Hexed n’est pas mauvais mais pas excellent. A un conseil de classe on dirait « élève appliqué mais peut mieux faire » et c’est bien là le problème.