La fratrie la plus célèbre du Métal est de retour avec un nouvel opus intitulé Psychosis. Une chose est sûre, en terme de psychose, cet album se pose là.

En effet, en écoutant le disque je me suis fait plusieurs fois la réflexion que malgré tout ce qu’il avait beau dire sur tous les tons, Max n’a pas tourné la page Sepultura. La dernière fois, le prétexte était une tournée où il jouait Roots en entier avec le frérot, maintenant ce ni plus ni moins que le fils caché de Beneath The Reamains et Schizophrenia qui sort de nulle part. En témoigne ce changement de logo montrant clairement un retour à un Thrash old school.

Aussi bien dans son ambiance générale que dans les plans utilisés et les divers arrangements, Psychosis renvoie à cette période de la carrière des 2 frangins. Comme si on se retrouvait pas loin de 30 ans en arrière avec un disque solide, plutôt bien foutu et inspiré (pour une fois). Attention, aucune révolution n’est à prévoir, simplement cette fois-ci l’album dégage quelque chose qui manquait cruellement à la grande majorité des sorties récentes de Maxou. Quelle est cette chose me direz-vous? Je ne sais pas. Un supplément d’âme, de spontanéité, bref une étincelle qui fait que là ça fonctionne.

Pourtant c’est toujours le même groupe avec Rizzo et Campos aux postes non cavaleriens. Pour tout dire, même Igor retrouve de sa superbe avec un certain nombre de passages lors desquels son jeu bestial et organique refait surface. Idem côté prod où un soin particulier a été donné au son pour que les morceaux sonnent « comme à l’époque ». Le résultat est convainquant, avec du délai et des effets qui rendent un bel hommage à l’inspiration du tout.

Malgré cela, si la première partie de Psychosis est plaisante, sur les 3 derniers des 9 titres, ça part un peu dans tous les sens. Reste la question du pourquoi de faire un disque comme celui-là ? Pourquoi cracher sur son passé pour continuer de l’exploiter de la sorte? Clairement Max a besoin d’exorciser cette séparation qu’il n’a semble-t-il toujours pas digérer quoiqu’on en dise/pense. Mais pour une fois, le disque est bon. C’est devenu assez rare pour être signalé venant de Max.