PUTAIN 16 ANS! Il aura fallu 16 ans à Brujeria pour nous pondre le successeur de Brujerizmo. Il est là, il n’est pas content, il sent la marijeanne, sa machette dégouline de sang et il s’appelle Pocho Aztlan.

Dire que les ces 16 dernières années ont mouvementé pour nos gangsters mexicains relève du très doux euphémisme. Entre les bisbilles internes, les occupations de chacun et les changements de personnel, ce fut compliqué. Heureusement pour nous, nos chicanos favoris (qui n’ont définitivement plus rien de chicanos d’ailleurs) se sont enfin stabilisés et peuvent enfin nous offrir leur quatrième album.

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Et ça dit quoi? Ben ça dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne et que Brujeria fait du Brujeria en espagnol dans le texte! En gros, si vous aimiez avant, vous allez adorez maintenant. Pourquoi? Parce que malgré ce hiatus plus que prolongé, les compositeurs de l’album ont su garder ce qui fait l’essence même du groupe en le modernisant juste ce qu’il faut. Retirant ce qu’il faut de Grind à droite pour mieux ajouter une touche groove à gauche sans renier la partie purement Death, le Brujeria 2016 c’est ça. Collez par-dessus des paroles ultra violentes et totalement délirantes avec une prod dantesque et vous obtenez Pocho Aztlan.

Le début de l’album, très proche dans l’esprit des anciennes productions du groupe, laisse la place au savatage en règle tout en groovant à l’infini. La suite me semble plus posée mais est tout aussi efficace. Après pour être honnête, 13 titres de ce genre de délire ça me paraît un peu long, 2/3 de moins auraient sans doute été de bon aloi mais ne crachons pas dans la soupe car avec dieu sait quand nous aurons le prochain.

Pour simple, clair, net et concis: jetez vous dessus!
C’est ultra efficace, sans prise de tête et totalement garanti en terme d’ambiance et de prod. Un vrai massacre. Dans le bon sens du terme.