Chapitre 4 dans la discographie des finlandais de Barren Earth avec A Complex Of Cages et second chapitre des aventures du groupe avec Jón Aldará au chant.
Voyons voir ce que ça donne.

Si vous traînez ici depuis un moment, vous savez sans doute que je voue un culte sans limite au premier album du groupe. Vous savez sans doute aussi que j’ai été très échaudé par le changement de chanteur. Mais depuis le dernier album, le line-up a encore évolué avec l’arrivée d’Antti Myllynen au clavier en remplacement de Kasper Mårtenson. Soyons clair, concrètement à l’oreille, ce n’est pas flagrant tellement les sonorités sont proches.

Une chose qui est bien claire en revanche c’est que le groupe a définitivement achever sa mue en groupe de Death Prog. C’était dans l’air du temps depuis leurs débuts, c’est maintenant totalement assumé. On retrouve donc toutes les figures imposées du style avec les compos à rallonge et les plans tout en contre-temps et en déstructuration. Barren Earth oblige, c’est fait avec goût et les finlandais poussent le vice tellement loin que certains titres renvoient au Opeth de « la grande époque ».  Toujours au chapitre des figures imposées, les changements d’ambiance sont au programme – en témoigne le monde d’écart entre Zeal et  The Living Fortress par exemple.

« Le complexe des cages »  passe comme une lettre à la poste, un comble pour album de prog’ et j’avoue y revenir avec plaisir même si quelque chose me gêne toujours depuis 2 albums maintenant: le chant. La voix de claire me sort par les yeux, je ne peux m’empêcher d’avoir en tête l’image de Jon en train de plastronner pour se donner de la présence sur scène. Quant au chant Death, il est bon mais il lui manque pour moi le coffre infini de Mikko qui avait cette profondeur absolument géniale qui prenait aux tripes. Attention, je ne dis pas que Jon est mauvais, loin de là, le mec est bon (sinon il ne serait pas là), je dis simplement que je suis assez peu son timbre.
Sortie de ça, l’album est un bijou, une belle pierre qu’ils ont pris le temps de polir pour lui donner ce bel aspect ciselé et précis nécessaire à un album de ce registre. La prod’ est magnifique, le mixage précis, bref c’est du beau boulot.

Me suis-je convertis au prog’? GOD NO! Par contre je sais reconnaître un bon album quand j’en entends un et celui-là est tout simplement brillant.