Pour paraphraser le titre d’un vieux film, « c’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule ». Adage que semble avoir fait sien Arch Enemy.

Le dernier album en date étant de 2017, il fallait bien faire parler de soit d’une manière ou d’une autre et donc quoi de mieux qu’une méga compil’ de reprises?

Long de 24 titres datant de toutes les époques – comprendre qu’à peu près tous les line-ups du groupe sont représentés (je pense notamment au chant), autant dire qu’il y en a pour tous les goûts. Cela dit c’est intéressant de pouvoir comparer les styles vocaux de chacun(e)s. En ce qui me concerne le choix est vite fait mais ce n’est pas le sujet.
Arch Enemy nous propose donc ici des reprises de classiques mais aussi de choses moins connues. Ca va de Carcass (quelle surprise) à Manowar en passant par Dream Evil ou Anti Cimex. Idem en terme de qualité, il y a du bon et du fond de tiroir dont on se sera volontiers passé.
Chansons 1 à 11, c’est Alicia qui s’y colle. Sur les morceaux plus punk, son chant fonctionne, sur les classiques par contre… un peu de variation eu été de bon aloi. Alicia, MEUF, comment peux-tu massacrer Breaking The Law de la sorte? COMMENT? Je sais bien qu’une bonne reprise est un compromis entre respect de l’oeuvre originale et appropriation mais là…
Chansons 12 à 20/23, on retrouve Angela. Rien à redire, ça passe, même sur du Manowar. Reste les titres 14/21 à 24 où c’est Johann qui s’y colle. Là c’est encore autre chose. Sur Aces High il faut se faire à l’idée mais globalement ça le fait. Cependant la chose commune à tous les morceaux et c’est d’autant plus tangibles quand se sont des titres archi connus, c’est qu’Arch Enemy fait du Arch Enemy. On en revient donc à ce que je disais quelques lignes plus haut quand je parlais de l’équilibre à trouver pour une bonne reprise. Mike Amott qui réussit à faire de la charpie avec un solo de Tears For Fears c’est dur. Très dur. Sans parler du fait qu’il faut avoir envie de s’enfiler tout le disque d’un coup. Parfois le mieux et l’ennemi du bien et nous en avons ici bon exemple.

Les groupies d’Arch Enemy apprécieront. Les autres feront le tri entre le bon grain et l’ivraie.